One day in Malta

By Cecilevo

Queima das fitas

Queima das fitas, qui signifie littéralement "brûlage de rubans" est une semaine de traditions, processions mais surtout de concerts et des soirées qui finissent à 7h du matin.

Pour les étudiants d'avant-dernière année, la tradition est de brûler le ruban qu'ils ont reçu en entrant à l'université dans un grand chaudron. Ceux de dernière année attachent à leur serviette huit rubans (un pour les professeurs, le deuxième pour les camarades, le troisième pour les amis hors université, ensuite l'élu(e) de leur cœur, les parents et enfin, la famille). Les étudiants de dernière année revêtissent également un costume trois pièce et un chapeau haut-de-forme de la couleur de leur faculté (rouge pour le droit, jaune pour la médecine...). Ils ont également une canne de la même couleur qui permet à leurs amis de leur souhaiter bonne chance dans la vie en tapant leur chapeau de plusieurs coups
Cette perpétuation de tradition se passe principalement lors du cortejo, le dimanche. Cette année, 103 chars avaient été décorés pour cette occasion. Le thème de cette année semblait être la crise, la Troika et le désaccord populaire avec la politique d'austérité imposée à en croire les décorations généralement salaces et écriteaux explicites.
Ensuite, le but du cortège était de quémander des bières gratuites (l'argent a té récolté tout au long de l'année) auprès des heureux étudiants de première année qui ont obtenu une place sur le char moyennant la somme d'environ 100 euros (difficile à suivre, non?). Mais une bière gratuite n'implique pas spécialement que tu vas la boire et la savourer (ce sort est réservé à la deuxième, quatrième, sixième...), mais elle implique plutôt que tu dois la gaspiller en arrosant ton voisin de bière - apparemment ça porte chance - sous les yeux bienveillants de tata Merkel, dont le portait couronne soigneusement quelques chars.

Ce que j'ai pensé de Queima: Je ne suis restée que pour le we principal (seranata, première soirée et cortège), je n'ai malheureusement (?) pas fait les 5 autres soirées (il y en a 9) et j'ai préféré m'enfuir vers le sud avec Bernard et puis Patrick. Vu la tête des mes amis qui sont restés et la semaine de repos supplémentaire qu'ils ont désormais besoin, je ne sais pas si j'aurais pu en sortir indemne :)
Je suis contente d'avoir vu le principal et d'avoir compris certaines coutumes étudiantes de Coimbra.
C'était assez étonnant de voir ce mélange de fête et de revendications politiques, ce mélange de moments familiaux et cette débauche et beuveries omniprésentes mais aussi de voir ces coutumes qui se perpétuent et dont les portugais sont fiers au point d'honorer un étudiant ivre et trempé de bière et de nous accorder une semaine de congé. Je dépeins un tableau assez négatif et critique mais en réalité, je me suis vraiment bien amusée. Un erasmus dirait la même chose des 24h vélo de LLN, et pire de la Casa. Mais toutes ces traditions, ce malaise politique et ce culte de l'étudiant (qui on le rappelle, n'a pas encore réussi son année) me laisse interrogative.

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